[Wonderful Breizh] Transmettre les traditions du Père Noël

Je me souviens encore du jour où j’ai découvert que le Père-Noël n’existait pas. Je m’en doutais un peu mais en une phrase d’un garçon de l’école, j’en ai eu la confirmation. Cela m’a un peu peinée mais pas tant que ça. J’aimais tellement l’idée qu’il existe que j’ai continué à faire semblant d’y croire au Noël suivant, un peu pour faire plaisir à mes parents mais surtout pour moi.

Parce que dans ma famille, nous avons toute une série de traditions autour de Noël et notamment du Père-Noël. Des traditions que l’on a un peu mises de côté quand il n’y a plus eu d’enfant en âge de croire au Père Noël et que l’on a remises au goût du jour avec bonheur à la naissance de mon fils aîné, il y huit ans. Et si lui ne croit plus au Père Noël désormais, il nous aide à entretenir la magie pour ses deux petites sœurs.

Comme tous les enfants, mes enfants préparent leur lettre au Père Noël en découpant les catalogues de jouets (qui arrivent de plus en plus tôt, vous avez remarqué ?) et en collant les cadeaux espérés sur une belle feuille qu’ils me confient. J’envoie un exemplaire au Père Noël pendant que les enfants gardent une photocopie pour continuer à rêver en attendant Noël.

Ensuite, nous pratiquons activement nos talents de chanteurs durant le mois de décembre. Beaucoup pour encourager le Père Noël dans ses préparatifs mais aussi parce que cela nous amuse énormément. Nous chantons tous comme des casseroles mais on y met tant de cœur que forcément, le Père Noël doit nous entendre. Et régulièrement, on ajoute une chanson apprise à l’école à notre répertoire.

Chaque année, le Père Noël vient rendre une petite visite aux enfants du village quelques jours avant Noël. Bretagne oblige, le Père Noël arrive en bateau et distribue ensuite des bonbons aux enfants sages. Les enfants savent que ce n’est pas « le vrai » Père Noël mais comme moi quand j’étais petite, ils font semblant d’y croire pour récupérer quelques bonbons et pour le plaisir de faire la fête ce jour-là.

Puis arrive enfin le 24 décembre, le jour tant attendu ! Comme je le faisais il y a 30 ans, mes enfants préparent un en-cas pour le Père Noël. Selon les années et le temps que l’on a devant nous, le menu varie ! On installe au pied du sapin une assiette de gâteau et de fruits secs accompagnée d’un verre de vin rouge ou de cidre. Comme ça, quand le Père Noël passe déposer les cadeaux, il a de quoi reprendre des forces pour la suite de sa tournée !

Dans ma famille, le Père Noël passe le 24 au soir, en général durant l’apéritif, pendant que les enfants jouent dans leur chambre. On tape un grand coup de balais par terre et on les appelle : « vite les enfants, le Père Noël vient de passer ! ». On regarde tout de suite par la fenêtre et évidement, on aperçoit toujours son traineau qui disparaît dans le ciel… Avant de déballer les cadeaux, on vérifie que le Père Noël a fait honneur à son en-cas - qu’un adulte a pris le soin de boulotter et de boire cul-sec pendant que les autres installaient les cadeaux au pied du sapin !

Et chaque année, c’est pareil, les enfants disent : « on l’a encore loupé le Père Noël mais c’est certain, l’année prochaine, on le verra ! ». Oui, c’est certain.

Ma petite dernière a 4 ans, les années du Père Noël sont donc comptées. J’ai pourtant le sentiment profond que mes enfants garderont le souvenir de ces traditions et que mes petits-enfants profiteront eux aussi de ces beaux moments partagés en famille.